Le virtuel est vital

Que signifient les soins santé virtuels et pourquoi devrais-je m’en soucier?

Il s’agit du premier d’une série continue visant à aider les fournisseurs de soins, y compris les équipes Santé Ontario (ESO), à faire progresser la stratégie Priorité au numérique pour la santé de la province.

Par Dr Jeff Alfonsi, M.D., FRCPSC

La technologie numérique transforme notre monde. Aujourd’hui, le virtuel est vital, dans presque tous les aspects de notre vie. Les soins de santé ne font pas exception.

En Ontario, où le gouvernement introduit un nouveau modèle de prestation intégré axé sur le patient, on a beaucoup parlé de la façon dont les soins virtuels peuvent aider à la transformation globale du système. Dans le cadre des équipes Santé Ontario (ESO) nouvellement formées, les fournisseurs de soins de santé, y compris les hôpitaux, les médecins, les fournisseurs de soins à domicile et en milieu communautaire et d’autres, travailleront en équipe coordonnée, peu importe où ils offrent des soins. Quel est l’objectif à atteindre? Renforcer les services locaux et permettre aux patients de s’y retrouver plus facilement dans le système et de mieux vivre les transitions entre les fournisseurs.

L’image de marque de la prestation de soins de santé change rapidement et ce rythme se poursuivra. À la mi-novembre, la ministre de la Santé de l’Ontario, Christine Elliott, a annoncé la nouvelle stratégie Priorité au numérique pour la santé en plus des lignes directrices précédentes selon laquelle entre deux et cinq pour cent des patients des équipes Santé Ontario devraient avoir une rencontre médicale virtuelle au cours de la première année du travail de l’équipe. La nouvelle stratégie repose sur cinq « piliers » qui, une fois entièrement mis en œuvre d’ici 2021-2022, offriront plus d’options de soins virtuels, notamment :

  • Une messagerie et des visites virtuelles par vidéo sécurisées (les médecins de l’Ontario offriront plus de 55 000 de ces services aux patients au cours de la prochaine année).
  • Un meilleur accès à la prise de rendez-vous en ligne.
  • Un accès plus sécurisé pour les patients à leurs dossiers de santé en ligne.
  • Des outils plus performants et mieux reliés pour les fournisseurs de première ligne afin de partager des renseignements en toute sécurité.
  • L’intégration des données et de l’analytique prédictive.

Donc, si les soins virtuels n’ont pas fait partie de vos priorités ou même si vous avez déjà adopté un modèle de soins virtuels, il est temps de commencer à réfléchir à la façon dont les soins virtuels peuvent améliorer davantage la prestation des soins. Ce n’est pas seulement un objectif en soi, c’est aussi un moyen qui permet d’atteindre des objectifs de soins de santé intégrés plus vastes.

Le ministère de la Santé a déclaré que sa nouvelle stratégie « mettra à profit l’imagination et les capacités des innovateurs ontariens en matière de santé numérique afin d’améliorer les soins pour l’ensemble de la population ontarienne ». Cela nécessitera encore plus de collaboration et de partage des connaissances. Les preuves montrent clairement que les soins virtuels peuvent soutenir de façon importante les objectifs cliniques et opérationnels. Pour être mieux inspirés, consultez quelques profils en matière de soins [https://otn.ca/fr/virtual-care-in-action-archives/] qui montrent comment les soins virtuels peuvent aider à relever les défis, comment ils peuvent être intégrés dans les flux de travail, ainsi que l’incidence que les organismes constatent en conséquence.

Que signifient au juste les soins santé virtuels?

Les soins virtuels sont définis comme un échange électronique (c.-à-d. non en personne) entre les fournisseurs de soins et les patients, et entre les fournisseurs de soins, concernant un ou plusieurs problèmes de santé. Les soins virtuels peuvent se faire en temps réel c’est-à-dire d’une façon synchrone ou asynchrone.

Les rencontres synchrones se déroulent par vidéoconférence. Par exemple, un patient souffrant d’agoraphobie débilitante pourrait voir son psychiatre depuis le confort de son domicile, ce qui présente non seulement un avantage, mais aussi un réconfort. Nous pouvons mentionner le suivi après la sortie de l’hôpital des patients plus âgés qui peuvent avoir de la difficulté à se rendre à une clinique ou à un hôpital qui a un espace limité pour les ambulances ou qui ne peut pas offrir de rendez-vous.

Les rencontres asynchrones peuvent inclure la messagerie sécurisée entre les fournisseurs de soins, les patients et leurs aidants, la surveillance à distance et le partage de conseils en ligne entre les fournisseurs. Par exemple, l’Ontario eConsult Program (programme eConsultation de l’Ontario) permet aux fournisseurs de soins de santé primaires de poser des questions en ligne directement à un spécialiste sur les soins afin qu’ils puissent approfondir leurs connaissances et continuer d’aider leur patient sans recourir à une visite médicale en personne chez un spécialiste. Les réponses sont reçues après deux ou trois jours.

De nombreuses technologies appuient la prestation des soins virtuels et d’autres sont à venir. Elles comprennent la vidéoconférence, la messagerie sécurisée, les produits portables, les applications mobiles, y compris les capteurs, les microphones et les accéléromètres ainsi que les périphériques comme les brassards de tensiomètre facilités par le Bluetooth, les pèse-personnes et d’autres appareils de surveillance.

Nous étudierons les clés de la réussite de l’intégration des soins virtuels, pièges et facilitateurs, dans les prochains volets de cette série. Nous examinerons, également, de plus près le contexte des soins virtuels, y compris les répercussions sur la stratégie, la façon de déterminer l’état actuel de l’utilisation des soins virtuels dans votre région, les solutions pour répondre aux besoins de vos populations de patients cibles et la façon de mettre efficacement en œuvre les soins virtuels. Restez donc à l’écoute, explorez les nombreuses ressources disponibles en consultant le site otn.ca pour appuyer le recours aux soins virtuels et communiquez avec nous à tout moment afin de partager des connaissances et d’examiner les possibilités de travailler ensemble pour offrir de meilleurs soins.

Dr Jeff Alfonsi, M.D., FRCPSC, est professeur adjoint à l’Université Western et directeur aux affaires médicales à OTN.

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